Romy - des amis, du bon vin, une soirée parfaite

Romy Danvers, l’aînée d’une famille de quatre enfants. Un père chirurgien cardiaque et une mère à domicile qui faisait aussi de la garde d’enfants. Il y avait souvent beaucoup d’enfant à la maison, comme si quatre ne suffisait pas et imaginez quand les enfants Danvers ont grandi et qu’ils invitaient des ami(e)s. Un père qui passait pas mal de temps au travail, un passionné, mais il savait aussi prendre du temps pour sa famille, même si ce n’est jamais assez du point de vu de sa femme. Romy a eu une belle enfance, elle n’a manqué de rien et les enfants Danvers ont reçu une très bonne éducation, avec des règles et des libertés. Malgré qu’ils avaient pas mal d’argent, les enfants Danvers n’ont jamais été pourri gâté, les parents ont toujours voulu leur montrer la réalité de la vie, qu’il faut le mériter et se bouger pour être récompenser.

Romy a connu comme tant d’autres les petits boulots d’été et le fait de devoir bien travailler à l’école pour avoir la permission de sortir. Romy était une bonne élève, presque excellente, elle a une bonne mémoire et apprendre n’a jamais été une corvée pour elle. Elle avait un point faible, les langues, elle n’était pas mauvaise non plus, mais il y a tellement de choses à voir, à connaitre dans sa propre langue pour en apprendre d’autres. Mais elle n’aurait jamais permis que sa moyenne baisse à cause de cela. Romy, c’était l’intello de la classe, mais pas de celle qui préfère avoir le nez dans ses bouquins non plus, elle avait des amis, elle ne faisait pas partie des populaires, elle s’en foutait, mais elle avait ses amis sur qui elle a toujours pu compter. Romy a toujours été le rayon de soleil de son entourage, toujours le sourire, toujours à l'écoute et avec le mot pour rire.

Après l’obtention de son diplôme, Romy a suivi les traces de son père, faisant des études de médecine dans sa ville, Toronto. A la fin de la troisième année, Romy surprit tout le monde en annonçant se tourner vers la psychiatrie. Avec un père chirurgien, personne ne s’y attendait. Sauf les personnes qui connaissent vraiment Romy, elle aime la difficulté, c’est encore moins facile de soigner quelqu’un dont la maladie est cachée. Et après six ans d’études, elle quitta le Canada avec son frère et sa sœur pour aller à Boston. Là-bas, elle travailla dans un hôpital psychiatrique, mais elle voulait être sûr tous les fronts, étant très à l’écoute aussi des familles, bref, elle débordait les limites. Et c’est comme cela qu’elle finit par étudier une nouvelle fois pour se spécialiser et devenir ce qu’elle est depuis maintenant huit ans, psychologue familiale. Les fratries, les familles, les couples, c’est varié, tous les jours sont différents, elle aime son métier.

Un détail n’a pas encore été traité, les histoires sentimentales de Romy. Il y en a eu, un premier amour idyllique au lycée dont la fin fut marquée par la distance, l’éloignement qui finit par donner raison aux proverbes qui dit loin des yeux, loin du cœur. Le long de ses études, elle n’eut pas d’histoire sérieuse, elle ne voulait pas s’attacher, garder son indépendance, rester concentrer sur le principal à ses yeux, se construire professionnellement. Puis, à Boston, quand elle commença à travailler en hôpital psychiatrique, elle rencontra cet homme qui fit chavirer son cœur. Le frère d’un patient, c’est lui qui fut son premier écart, la première fois que Romy s’attarda sur la famille d’un patient, accordant un temps qui n’était pas prévu pour cela. Cet homme, William, avait besoin de parler, de comprendre, mais il draguait assez ouvertement aussi la psychiatre. Romy tenta de garder une distance nécessaire jusqu’à ce qu’elle accepte d’aller boire un verre avec lui. Elle n’a jamais autant ri que ce soir-là, un rayon de soleil, tout comme elle. Séduisant, amusant, avenant, il l’a séduit rapidement. Les semaines et mois qui suivirent, un rêve éveillé. Bien sûr, il y avait des bas, ils se ressemblent tellement, certaines fois la communication ne passe plus et les hurlements remplacent les mots. Le drame arriva alors qu’ils s’étaient décidés à emménager ensemble, après un an et demi. Son frère réussit à mettre fin à ses jours, Romy fut celle qui lui annonça. Romy ne compris pas vraiment ce qui se passa ensuite, il s’en voulait et lui en voulait de ne plus le suivre autant qu’avant. Pourtant il n’y avait pas eu de différence, mais il avait comme besoin de trouver un coupable. Il avait protégé son frère toute sa vie, il n’avait pas eu le choix de le faire entrer en psy et il ne s’en remettra pas. Et Romy ne faisait que lui rappeler, après les obsèques, il disparut de la vie de Romy, sans même une dernière discussion, rien.

Huit ans, huit ans de célibat endurci. Un changement professionnel, un changement de coloc, elle est passée de la colocation familiale et la colocation avec des personnes qu’elle ne connaissait pas forcement, avec qui elle créait des liens. En particulier Julian, qui est d’ailleurs à la tête de la coloc, c’est son double, son jumeau, son âme sœur purement amical. Les autres pensent qu’il s’est déjà passé des choses entre eux, ils en jouent, ça les amuse. Romy est heureuse dans sa vie, elle voit assez de malheur, de douleurs, de souffrance chez ses patients pour ne pas prendre la vie avec légèreté. Elle vit, elle s’amuse. L’envie d’être maman commence à bien se faire sentir même si elle en parle peu. Faire un bébé toute seule ? L’idée lui traverse de plus en plus l’esprit, au moins, elle ne prend pas le risque de retomber amoureuse et qu’il disparaisse encore.