Assise dans ton canapé ton ordinateur sur les genoux, tu jettes un coup d’œil à la fenêtre, tu as l'impression que ton cerveau vas exploser. Tu révises tes cours pour la énième fois alors que tu n'en à même pas besoin, tu connais les choses mais comme toujours tu as peur de te planter. Tu soupires, ferme l'ordinateur et te lève, un peu de marche ne te fera pas de mal. Tu te retrouves rapidement dehors, emmitouflé dans un gros blouson, l'hiver à Portsmouth est particulièrement froid et ce n'est pas le moment de tomber malade. En quelques minutes seulement, tu te retrouves dans le Kingston Park, tu commandes un café et pars te poser près des balançoires pour enfants.
Tu adores cet endroit, tu y as tellement de bons souvenirs. Tu te revois jouer avec ta sœur en étant gamine, tu revois tes dates avec Joey. Rien que d'y penser ton cœur se serre, même si vous habitez encore ensemble, c'est fou comme il te manque. Chaque soir, tu hésites de lui proposer de te rejoindre dans le lit, de te caler dans ses bras pour passer une vraie nuit de sommeil et ne pas dormir le temps d'une sieste comme c'est le cas depuis un an maintenant. Depuis Joey, tu n'as pas réussi à t'abandonner dans les bras d'un autre homme, tu as essayé pourtant, dire l'inverse serai mentir mais au moment où les choses deviennent sérieuse, tu prends la fuite. Tu sais qu'à l'inverse, lui à eu d'autres aventures et l'imaginer au lit avec quelqu'un d'autre te donne la nausée. Tu sens les larmes venir te piquer les yeux, tu prends une grande respiration, il est hors de question que tu te mettes à pleurer maintenant, tu sais très bien que si tu commences, tu n'arriveras pas à t'arrêter.
Je claque la porte de mon appartement, en jogging et le sweat que j'ai confectionné moi-même il y a quatre ans. Sur le palier, je dis bonjour à la voisine qui essaie de m'arrêter, mais je sais déjà ce qu'elle va me dire, elle va me parler du bruit que mes colocataires et moi faisons et honnêtement, je ne suis pas d'humeur à faire des courbettes. Je sors de l'immeuble tout en démêlant mes écouteurs, puis je les mets dans mes oreilles. C'est parti pour 30 minutes de footing. Je me dirige vers Kensington Park, qui se trouve a à peine cinq minutes de chez moi. C'est mon endroit préféré pour courir.
Je mets ma capuche afin d'être tranquille et je pars alors dans mes pensées tout en courant. J'ai besoin de me changer les idées car Alejandro vient de poster une photo sur son compte insta en charmante compagnie. Il m'a remplacé bien vite. Il est entrain d'avancer alors que moi je suis entrain de stagner comme une abrutie. Il m'a trompé deux fois et il se permet, en plus, de faire le joli coeur sur les réseaux sociaux, une fois que je ne suis plus là. J'ai reçu tous ses textos, tous ses mots d'amour en message privé et ses excuses. Mais cette fois, je ne reviendrai pas même si j'en ai terriblement envie. Beaucoup de personnes ont essayé de me prévenir et surtout Juliet, ma meilleure amie. Elles m'ont dit de ne pas partir avec lui, qu'il n'était pas clair, mais je n'ai pas écouté, j'en ai fais qu'à ma tête comme d'habitude. Depuis que je suis revenue, j'ai envoyé un message à ma meilleure amie pour lui dire que je suis revenue. J'ai eu une réponse un peu évasive, elle est dans ses études et elle est distante avec moi, ce que je comprends. On s'est vu une ou deux fois, mais ce n'était pas comme avant. Il y a une gêne entre nous. Même si je comprends, je n'aime pas cette situation. Il faut que j'aille la voir, qu'on s'explique, mais inconsciemment, j'ai peur. Peur d'avoir gâché ma relation avec ma meilleure amie alors qu'il n'y a pas si longtemps, c'était l'une des personnes les plus importantes de ma vie. Elle a toujours la même place dans mon coeur, mais je crains que cela ait changé de son côté.
Je passe devant de magnifiques par terre de fleurs. Je contrôle ma respiration et je fais vaguement le tour du parc. Une fois mes 30 minutes effectuées, je m'arrête commander un café et me dirige vers la sortie. Je passe devant l'aire de jeux pour enfants et mon regard se pose sur une petite blonde dont l'esprit est ailleurs. Je bloque. C'est Juliet. Le hasard fait décidément bien les choses. Je reste planté pendant quelques secondes puis prends mon courage à deux mains et me dirige vers elle. « Salut ma belle. » je vois que ses yeux sont remplis de larmes, je fronce immédiatement les sourcils, mon coeur se serre. Quand elle souffre, je souffre aussi. « Tu veux en parler? » demandais-je tout en appréhendant sa réponse. Si elle ne veut pas, je respecterai son choix.
(c) DΛNDELION
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil
ft. amelia hawkins
